Poisons

POISONS

Visuels de l’exposition par Guillaume André.

« Poisons, c’est la seule réponse que nous pouvions donner à nos politiques contemporaines. La seule réponse valable à leur idéologie morne, leur révisionnisme de bas étage, et leurs institutions moralisatrices, garantes de leur propre légitimité.

Que l’on s’intéresse au milieu de l’art et de la culture, ou plus globalement aux enjeux sociaux et écologiques ; tout ne se résume plus pour eux qu’à un habile jeu de magouilles qui tend à nous changer en esclaves. C’est un jeu qui leur appartient, ce sont leurs règles et ils en sont les gardiens.

Poisons, c’est une réponse à cet hommage mou fait à Courbet: un hommage commandé par des politiques au pas. C’est une réponse à ceux qui ne voulaient voir en cette fierté régionale qu’un brave peintre, et non plus une figure de la Commune de Paris et du mouvement anarchiste. C’est oublier que La Fédération des Artistes de la Commune, appelant au «gouvernement du monde des arts par les artistes», s’opposait en tout à ce que représentent aujourd’hui les institutions culturelles, bourgeoises.

Poisons, c’est le chant du coq qui agace quand il arrive en ville. C’est une corrida dont le vainqueur peut être taureau. C’est le danseur fou, seul sur la piste de danse.

Poisons, c’est une tentative de croiser les œuvres de jeunes artistes qui sont autant de réactions – vives ou amères – à l’absurdité d’un système qui s’essouffle, et dont il est peut-être temps de renverser les valeurs condescendantes. Mais c’est aussi une tentative d’agora, comme elles se sont inventées sur les ronds-points ou lors d’assemblées populaires. Un moment pour reconsidérer l’oppression, et changer ses outils en objets d’art; c’est à dire des objets de discussion et de débat. Autant d’angoisses cristallisées en propositions esthétiques: l’oppression d’une mère qui tue quand elle ne nous reconnaît pas, les outils du maintien de l’ordre qui prennent la forme de mobilier urbain, un CRS qui se dresse en ruine – comme appartenant à une autre époque -, les sols ravagés transformés en tableaux, un homme qui lance au père le fruit de leur discorde, car on l’a condamné pour y avoir goûté.

Ne jouons plus selon leurs règles. »

Claude Boudeau & Mathieu Van Herzeele

Crédits photographiques : Clément Gerardin

En parallèle – Journée de recherche : « L’Artiste et les luttes sociales »

https://www.youtube.com/watch?v=CEyGIonETAM&t=366s

Table ronde organisée le  19 octobre 2019. Avec Sara-Lou Berthelot Fogel, Megane Brauer, Claude Boudeau, Fabien Guillermont, Erica Storer de Araújo, Mathieu Van Herzeele, Denis Viennet. Captation : Mathieu Henejaert / Montage : Thomas Perrin

Infos pratiques

DU 5 octobre AU 2 novembre (terminée)

COMMISSARIAT : Claude Boudeau & Mathieu Van Herzeele

Avec des oeuvres de : Abel Azcona, Théo Romain, Emilie Viollon, Alexandre Jouffroy, Jean Michel Blondeau, Félix Basset, Moumen Bouchala, Claude Boudeau, Revue Métropolis M, Brutas Collective (Estelle Flores, Erica Storer, Paula Calory, Jessica Luz et Gio Soifer), Sara-Lou Berthelot-Fogel.

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Interview des commissaires Claude Boudeau et Mathieu Van Herzeele, par Marie Roland (Radio Shalom)

A propos

FEU!!! est un collectif artistique composé de 5 jeunes artistes bisontins : Mélissa Didier, Alexandre Jouffroy, Martin Lavigne, Thomas Perrin et Mathieu Van Herzeele.

Ce collectif gère un lieu d’exposition associatif indépendant à Besançon.

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Conception visuelle et charte graphique : Guillaume André

FEU!!! – 1er étage – Centre St Pierre, 28 rue de la république, 25000, Besançon.